La France a été littéralement rayée des catalogues des tours opérateurs. La consigne de ce boycott viendrait de la municipalité de Pékin.
Après le passage mouvementé de la flamme olympique à Paris en avril, des manifestations notamment contre le groupe de distribution Carrefour avaient éclaté en Chine. La tension semblait pourtant être retombée.
A l'heure où la France et notamment Paris profitent à plein du tourisme chinois, la nouvelle apparaît comme une bombe. Les tours opérateurs de Pékin ont affirmé mercredi avoir reçu pour consigne de retirer la France de leurs destinations touristiques à partir de cette semaine. Selon des sources proches du dossier, la consigne proviendrait de la municipalité de Pékin, mais aucun responsable n'a pu être joint au bureau du tourisme de la Ville de Pékin pour confirmer l'information.
"Nous avons encore un groupe en partance le 18 juin, mais en juillet tout est suspendu (...) Et nous ne savons pas quand (les voyages) reprendront", a-t-on affirmé chez China International Travel Service, sans qu'il soit précisé de qui émanait l'ordre. Un autre tour opérateur affichait également "encore des groupes en juin, mais plus en juillet" tandis qu'un troisième annonçait "ne plus avoir de groupe prévu sur la France".
La tension est-elle retombée ?
Un article du département tourisme du site Sohu.com, repris par BTG, explique que "les voyages sur la France ont été annulés" et que cette destination "a également été retirée des circuits comprenant plusieurs pays en Europe" depuis le 27 mai. Il cite l'agence de voyages de la Jeunesse de Pékin qui a ôté la France de deux circuits comprenant initialement cinq et onze pays européens respectivement.
L'annulation des voyages touristiques vers la France fait suite à une période de tension dans les relations franco-chinoises, après le passage mouvementé de la flamme olympique à Paris, illustrée par les manifestations en avril contre le groupe de distribution Carrefour en Chine. La tension semblait pourtant être retombée. Le dalaï lama est attendu en France en août, sans toutefois de rencontre planifiée avec des membres du gouvernement ou représentants de l'Etat. La semaine dernière, l'ambassadeur de Chine en France, Kong Quan, avait déclaré qu'une éventuelle entrevue entre le président Nicolas Sarkozy et le chef spirituel des bouddhistes tibétains était une "hypothèse" inenvisageable.
LCI